SPIRITUAL DISSECTION




Salut les gars, pour commencer, racontez nous l’histoire de Spiritual Dissection.

Salut, Nous nous sommes formés fin 2001 et nous avons directement enregistré une démo sans réelle ligne conductrice. Celle-ci est sortie à l'été 2002, et grâce aux retombées plus que positives qu'il s'en est découlé, nous avons décidé de prendre le projet "Spiritual Dissection" plus sérieusement et à plancher sur des morceaux beaucoup plus intéressants. Nous avons pris notre temps pour composer l'album (1 an), en avril nous avons accueilli un second guitariste, et une fois l'album en boîte, nous l'avons pressé. Il est disponible depuis octobre 2004.

Vous venez de sortir votre premier album autoproduit, pouvez vous nous en dire plus ?

C’est un album de death metal qui suit la trame de « forsaken through aeon » à savoir la violence, le malaise et le côté obscure de l’humanité. Nous avons respecté cette ligne directrice tout en développant notre musique. C’est-à-dire que l’album regorge d’arrangements inédits chez Spiritual Dissection, comme l’utilisation des claviers qui sont plutôt rares dans le death grind, des structures rythmiques plus complexes, des passages progressifs et des soli qui apportent un côté plus néo-classique à notre musique. De plus nous avons voulu donner du relief à l’album en y incorporant des passages rythmiques en ternaire, des blasts beat différents les uns des autres, des passages ambiants afin de donner un côté glauque et sordide à notre musique.

On constate une évolution depuis la première démo « Forsaken Through Aeon », pourquoi ce changement ? Était ce tout simplement le style que vous recherchiez aujourd’hui ?

Effectivement, nous avons commencé à jouer du grind death, mais cette démo était un juste un essai, pour voir quelles étaient nos limites au niveau de la production et de la technique. Comme nous avons eu de bonnes retombées et que dorénavant nos possédons notre propre son, nous avons voulu composer des morceaux plus riches, plus intéressants et plus développés.

Quels sont les groupes qui vous influencent le plus dans votre musique ?

En death il y a principalement Cryptopsy, Nile, Necrophagist, Strapping young lad, In flames, Dark angel, Brutal truth, Nasum, Alienation mental, Carnal forge, Dimmu borgir, Vital Remains, Coprofago, Cephalic Carnage. Pour les soli : la scène progressive et néo-classique (Symphony X, Dream Theater, Sonata Arctica…)

Que représente la pochette de votre album ? Qui l’a fait ?

Nous avons essayé de représenter un mélange du chaos, de sexe et de perversion, thèmes abordés dans les paroles et dans la musique de nos chansons. Nous avons opté pour une couleur rouge symbolisant à la fois les flammes et le sang. Nous avons aussi incorporé quelques images du 11 septembre pour accentuer la violence qui se dégage du groupe mais aussi pour symboliser le paroxysme de la connerie humaine. La pochette a été réalisée par Julien, le chanteur du groupe Wenlock, que nous remercions encore au passage)

Que pensez vous de la place de l’autoproduction en France à l’heure actuelle ?

Nous trouvons personnellement que l’Underground est encombré de formations qui n’innovent pas assez et qui restent la plupart du temps de simple plagiats (comme ça pullule sur Metalliens).

Guyhom : On dirait que pour plaire, les groupes se contentent de refaire ce qu’ils ont déjà entendu. J’ai souvent l’impression d’écouter la même musique mais avec un nom de groupe différent. Du coup l’autoproduction explose mais cette concurrence étouffe le marché underground et rend la découverte difficile de la musique que nous aimerions connaître.

Deke : Cette année nous avons découvert 2 excellents groupes que nous suivrons désormais comme Maelstrom et Symbiosys. Nous devenons de plus en plus difficiles et nous ne "soutenons" pas la musique qui nous indiffère sous prétexte que les groupes soient français.

Avez vous essayé de démarcher les labels ou est ce que vous vouliez être autoproduits à la base ?

Nous avons démarché quelques labels mais pour l’instant nous n’avons eu aucune réponse positive. Nous avons souhaité produire ce premier disque afin d’avoir quelque chose de solide à proposer. Si jamais ce disque n’est pas signé par un label, nous continuerons toutefois à faire la musique telle que nous l’entendons.

Parlez nous un peu de votre scène locale ..

La scène picarde est relativement active. Il y a pas mal de groupes intéressants, et ce, dans différents style (Wenlock, Witness, Carnival in coal...) Coté organisation et zines, par contre c’est assez pauvre. Ca a toujours été la Picardie, çà !

Recherchez vous activement un batteur ou comptez vous rester avec une boite à rythme ?

Deke : Oui nous recherchons bien évidemment un batteur, la boîte à rythmes c’est seulement pour dépanner. Ce n’est pas un choix artistique et nous aimerions que les gens arrêtent de nous balancer à la gueule le fait qu’on utilise une boite à rythme (on sait qu’on en a une)

Guyhom : On a l’impression qu’ils ne voient que ça, on préfèrerait qu’ils utilisent leur esprit critique pour analyser notre musique.

Je vous laisse le mot de la fin, merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Merci à Dr Gore, bonne continuation à ton webzine.
http://www.spiritualdissection.com